En 2014 le dialogue social c’est çà !!

L’usine rouvre ses portes, mais dans un climat de provocations.

A l’arrêt pendant dix jours, après 3 jours de grève du 16 au 18 janvier, l’usine d’Aulnay a rouvert lundi 28 janvier dans une ambiance tendue, avec le renfort de plus d’une centaine de cadres.

La chaîne de production a été immédiatement bloquée par les grévistes. La CGT dénonce la tension que la direction veut instaurer en revenant aux « méthodes "Citroën" des années noires d’il y a 30 ans ».

« Un encadrement renforcé sera mis en place dès lundi matin », avait annoncé Laurent Vergely, directeur de l’usine d’Aulnay.

Chose faite : la direction a fait appel à une seconde société de vigiles privée, la société Maury, qui vient renforcer la société Pretorian. Ils seraient plus d’une centaine à quadriller l’usine.

La CGT dénonce « la politique irresponsable de la direction qui a comme objectif d’empêcher les salariés à se déclarer librement en grève ». Elle mentionne l’article L. 611-1 qui stipule qu’il est :

 « Interdit aux personnes exerçant une activité mentionnée à l’article L. 611-1 ainsi qu’à leurs agents de s’immiscer, à quelque moment et sous quelque forme que ce soit, dans le déroulement d’un conflit du travail ou d’événements s’y rapportant. Il leur est également interdit de se livrer à une surveillance relative aux opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou aux appartenances syndicales des personnes ».

L’usine doit fermer en 2014 dans le cadre d’un plan de restructuration prévoyant la suppression de 8000 postes. Vendredi 25 janvier, à la Bourse du travail, l’assemblée générale des salariés a voté la grève pour ce lundi 28 janvier et a décidé de réoccuper l’usine.

Malgré « les pressions et les provocations de la direction », les grévistes s’adresseront, comme depuis le début de la grève, « pacifiquement », à leurs camarades de travail pour les appeler à rejoindre et à renforcer la grève à la veille de la dernière réunion de négociation

(mardi 29 janvier à Paris).